Jiang SHANQING, humaniste et universel par le trait
Ne dit-on pas que l’encre viens de Chine ? Mais l’usage que l’on fait de l’encre, ici et là-bas sont comme ces deux pays : aux antipodes l’un de l’autre …
Ici, elle est servit par un outil acéré : la plume.
Là-bas on utilise d’onctueux pinceaux qui exigent des gestes maîtrisés par de longues années d’apprentissage.
La main qui tient la plume doit être nerveuse. Elle se rattache au centre de la raison et ses qualités sont rationnelles :
elles se mesurent à la précision et à la netteté. L’encre avec la plume, permet mieux qu’aucun autre outil par l’écriture de ciseler les termes d’une idées et dans le dessin de séparer les plans, de faire de l’espace une idée nette. Elle est anti-poétique.
L’encre utilisée en lavis servait aux peintres classiques à faire des esquisses, poser leur sujet avant de le peindre en imitant l’espace de la peinture.
L’usage du lavis ne s’est libéré qu’au milieu du XIXem siècle avec la découverte de la peinture à l’eau chinoise dont les libertés étaient celle qu’espéraient les jeune artistes anticonformistes.
En chine l’encre est comme le sang du sens. Pour la calligraphie et la peinture, l’usage de l’encre nécessite une concentration du corps en entier, comme pour un art martial, il faut une maîtrise spirituelle et morale autant qu’une grande dextérité de la main qui ne saurait s’acquérir en un seul jour.
La maîtrise l’encre par Jiang SHANQING dura de nombreuses années et commença par l’apprentissage de la gravure des sceaux.
Aucune technique ne forme mieux la main pour servir une idée que cette technique, elle nécessite une connaissance de la paléographie chinoise,
où les sinogrammes n’ont pas cessés de se modifier au cours de l’histoire, c’est à dire une grande culture.
Graver un sceau est un art qui ressemble à celui du nielleur occidental. La main sur une petite surface de pierre peut prendre le chemin
d’une écriture cursive, et ce qui paraîtra un trait des plus simples relève d’une habilité extrême…
Jiang SHANQING continue à graver des sceaux, et souvent, il les pose sur ses œuvres
Ils s’agit traditionnellement de sa signature, mais aussi – nous dit-il – de petites maximes dont le sens peut aiguiller ou bien perdre le regard. Pour celui qui ne comprend pas la langue et même pour celui qui l’entend, ces sceaux rouges ou mauves sont des contrepoints plastiques.
De l’usage des sceaux Jiang Shanqing a gardé l’idée de l’empreinte, et on pourra remarquer sur certains de ses dessins, l’empreinte d’une fine bandelette de tissus. Noire, ou rouge, ces marques discrètes quand elles sont présentes, font échos au geste de la main et enrichissent l’espace.
Mais quel est donc cet espace que nous présente Jiang SHANQING ? Qu’apporte-t-il à l’art du lavis ?
Le Lettrisme lyrique
Son geste d’encre, vient de l’écriture. Certaines de ces œuvres sont des interprétations d’idéogrammes oubliés.
Personne, sinon de savants lettrés pourraient en deviner le sens. Jiang SHANQING joue avec la sémantique et compose des poèmes visuels, dont le sens est uniquement plastique.
L’espace illimité et indéfini
Les traces de son travail dépassent toujours les limites de la feuille de papier.
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